Le chef de l’Etat Macky Sall a, à plusieurs reprises, affirmé et démontré son option résolue d’aider la SAR à maintenir son activité industrielle. Cette décision antérieure au statut actuel du Sénégal de futur producteur de pétrole est un gage de viabilité de la doyenne des raffineries ouest africaines. Malgré un contexte économique mondial peu favorable, l’industrie pétrolière a encore quelques atouts à faire valoir. Suffisant pour que des institutions financières se tournent vers la SAR pour de futures collaborations.
La SAR, doyenne des raffineries africaines, a encore du cran et attire aussi des institutions financières pour le financement de sa modernisation. Les récentes découvertes de pétrole et de gaz au Sénégal nécessitent la modernisation des installations de la SAR pour le traitement du brut sénégalais dit « SANGOMAR », cela est une conviction absolue pour les autorités de la SAR. En effet, depuis plusieurs semaines, c’est un défilé incessant de responsables d’institutions financières de la place devant le top management de la raffinerie de Mbao.
Si certaines sont démarchées par des cabinets spécialisés dans l’intermédiation, d’autres sont venues au détour d’une rencontre fortuite mais officielle avec des membres de la Direction de la SAR. Mais quoi qu’il en soit, la vieille dame séduit grâce à son projet d’augmentation de ses capacités et d’adaptation des unités pour le traitement du brut « Sangomar ». Conduit par la compagnie française TECHNIP FMC, ce projet est financé en partie par un mécanisme mis en place par l’Etat du Sénégal ; le FSIPP (Fond de soutien à l’importation des produits pétroliers) et par des partenaires financiers de la SAR. Il doit aussi sa crédibilité à son sponsoring par le chef de l’Etat qui, à traves les ministères en charge du secteur de l’énergie et des finances, donne de solides garanties à ces bailleurs pour accompagner la Société Africaine de Raffinage dans son projet de modernisation et surtout pour un approvisionnement correct du pays en produits pétroliers de qualité.
Ces institutions financières d’origines sénégalaises, africaines et même internationales viennent s’imprégner des contours de ce projet d’une importance capitale. Importance mais aussi crédibilité dans la mesure où le remboursement des créances est couvert par la mise en place par le Gouvernement du Sénégal, d’un mécanisme de financement des investissements à moyens et long terme de la SAR. Avec autant de cautions, les partenaires financiers de la SAR ont manifesté un grand intérêt pour le financement de cette phase de modernisation couplé au prochain arrêt métal qui permettra à la raffinerie de porter sa production annuelle de 1.200.000 tonnes à 1.500.000 tonnes avec un objectif de 3.000.000 de tonnes de produits pétroliers traités. Il s’y ajoute, la construction de nouveaux bacs de stockage pour les produits pétroliers.
Avec toutes ces perspectives, les institutions financières ne se font pas trop prier pour venir s’informer sur les projets futurs de la SAR et de jeter les bases d’une future collaboration, mutuellement bénéfique.